De l’agenda à Fitbit
Collecter et partager des informations sur notre corps et notre comportement est devenu omniprésent et presque inévitable ces dernières années. En utilisant des smartphones ou des bracelets d’auto-mesure, il est possible créer des données sur notre activité physique, notre sommeil, notre pression artérielle et encore d’autres paramètres. Souvent ces applications sont mises à disposition gratuitement avec la promesse d’optimiser notre état de santé par une meilleure connaissance de soi-même, la monnaie étant nos données personnelles. Certaines de ces parties tierces s’appuient sur les informations passives recueillies via les gyroscopes et d’autres éléments techniques dans nos appareils, tandis que d’autres – comme par exemple certains Period Trackers (par exemple Clue), Social Health Networks (par exemple PatientsLikeMe), ou Wellness Programs (par exemple Grateful) – nous demandent d’ajouter quotidiennement des informations supplémentaires, comme notre humeur ou les différentes formes dans lesquelles nous pourrions avoir mal à la tête.
Tous ces dispositifs techniques représentent d’un côté une tentative de mesurer le corps humain avec aisance, mais d’un autre côté ils permettent aussi de le réguler et normaliser dans un sens biopolitique. Ces tensions ne sont pas complètement nouvelles : dans quelle mesure les carnets menstruels des activistes des droits des femmes des années 1970 ressemblent fonctionnellement aux applications de fertilité actuelles ? Nous allons réfléchir sur les façons dont la quantification a influencé l’image du corps humain, la représentation d’une vie saine et la santé publique.
Dans ce blog, les étudiants de notre séminaire „De l’agenda à Fitbit – Une exploration sociohistorique sur la récolte des données de santé personnelles“ résument leurs propres analyses des applications des smartphones en matière de santé, de style de vie et de remise en forme.
Dana Mahr er Martina von Arx
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