Nous vivons actuellement dans une ère où le numérique prend une ampleur tellement importante qu’il impacte complètement sur la manière de vivre des individus. En effet, il est clair que dans le domaine du travail davantage « bureautisé », de plus, à travers les réseaux sociaux, ainsi qu’avec les applications que l’on développe dans tout type de domaine, il en devient difficile d’ignorer de la façon dont la numérisation s’implique dans nos vies quotidiennes. Pour aller plus loin, il faut noter qu’un domaine particulier qui se fait submerger par l’arrivée de la numérisation ; le domaine de la santé publique. Un nombre considérable d’application (smartphone) concernant la quantification de soi, concernant le souci de manger mieux, et pour un corps qui soit en meilleure santé s’est développée au cours de la dernière décennie. Nous observons donc bien que le souci actuel d’avoir un corps en bonne santé se combine parfaitement avec l’ère du numérique que nous vivons au vu des applications qui émergent.
Quand nous pensons aux applications smartphones, plus précisément les applications de fitness, il en va de soi que la première chose à laquelle nous pouvons nous référer c’est que ce genre d’application est fait pour une population jeune, cool, branchée, en bonne santé et dynamique, qui est habituée à utiliser ou à travailler avec des engins numériques, les ordinateurs et qui peut désormais se soucier de sa santé avec des moyens alternatifs à ceux proposés par le milieu médical. Les concepteurs informatiques développent des modèles d’applications qui ne vise que ce genre de population. Ils ne prennent pas en compte les autres types de population qu’il peut y avoir qui sont plus vulnérables à l’idée de pouvoir faire usage de ces applications.
Dans le cadre de ce travail, nous allons nous concentrer sur l’application freeletics ; une application de fitness dans laquelle on peut effectuer des exercices de musculation, de la course, avoir un coaching personnalisé, ainsi que des conseils nutritifs. L’idée est de rendre cette application plus accessible, plus inclusive aux personnes qui sont en situation vulnérable quant à l’utilisation de l’application. Comment rendre celle-ci plus accessible ? Pour cela il s’agira d’essayer d’imaginer un nouveau design, ou plutôt un design amélioré de l’application pour qu’une plus grande population se sente aussi dans la capacité de pouvoir bénéficier des avantages bénéfiques du point de vue de la santé et du bien-être qu’elle peut apporter. Nous allons imaginer un design pour plusieurs populations différentes ; les personnes qui ont un âge un peu plus au-dessus de la moyenne de ceux utilisant l’application et les personnes ne parlant pas anglais. Nous considérons ces populations comme celles ayant un frein à l’utilisation de Freeletics.
Freeletics, une application que pour les jeunes !?
Comme il l’a été fait une référence concernant les applications de fitness, Freeletics est une application qui ne prend pas en compte tous les types d’âges. Ce sont surtout les personnes jeunes, en bonne forme physique, le corps bien musclé qui sont mis en avant. Voilà ce que nous véhicule la stratégie de communication de ses applications ; la santé n’est seulement vu qu’au travers de l’image du corps dynamique qui atteint presque, si ce n’est la perfection. Ne vous méprenez pas, il est évident que lorsque l’on rentre les données personnelles au moment de l’inscription, il faut indiquer l’âge et dans ce cas, il n’y a pas de limite. Mais dans ce cas-ci, il est question de penser à comment l’application peut-elle être accessible aux autres types de corps différents de ceux qui nous sont présentés dans les photos et vidéos existantes, c’est-à-dire un groupe de personne plus vulnérable. Nous faisons référence ici aux personnes qui arrivent déjà vers la cinquantaine. Nous prenons comme tranche d’âge à partir de 45 ans et plus.
En effet, en parcourant l’application, nul doute que nous ne voyons aucune image, aucun exercice effectué par une personne de cette tranche d’âge. Et pourtant, ce n’est pas comme si une fois atteint la quarantaine, les gens ne se souciaient plus de leur santé ou de faire du sport. Au contraire, dans les faits actuels, la tendance est plutôt de faire attention à ce qu’on mange, de faire assez d’activité physique pour pouvoir maintenir une bonne santé à long terme. Cette manière de voir les choses (faire attention à sa santé avec du sport) peut être adaptée à tout type de personne et tout type d’âge. L’application Freeletics malheureusement ne donne pas assez de place à cette catégorie d’individu. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire d’améliorer le design pour que les plus vulnérables puissent aussi se sentir concernés et encouragés à l’idée de garder un corps en bonne santé.
Le concept de design serait le suivant : premièrement, dans le site de l’application nous pourrons intégrer plus de personne qui se rapproche de la catégorie d’âge mentionnée. En défilant sur le site l’utilisateur verrait donc qu’il existe une liste d’exercice qui peut être adaptée à sa condition physique. Ensuite, en rentrant dans l’application, quand l’utilisateur veut choisir un type spécifique d’exercice, il verrait aussi une rubrique « 45+ » s’afficher. Celle-ci mènera l’utilisateur vers une série d’exercice plus adaptée à son corps et qui prenne en compte ses besoins. Il existe également des feedbacks de la part de coachs, nous garantirons que les suivis personnalisés se fassent de manière plus directe entre les 2 inter actants. Nous avons prévu en conséquence des séances live de sport pour éviter tout risque de blessure pour les personnes qui sont le plus à risque parmi les utilisateurs. Les jeunes étant plus autonomes dans leur motivation personnelle à faire du sport et quand même moins à risque d’avoir des blessures.
Faire des « deeps » ! mais ça veut dire quoi ?
En parcourant plusieurs fils de discussion sur le forum du site internet de Freeletics, nous nous sommes concentrés sur les différentes controverses qu’il pouvait y avoir concernant l’utilisation de l’application. Nous nous sommes rendus compte d’un nouveau groupe de personne vulnérable, auquel nous n’aurions pas pensé avant cela. Les individus dont nous parlons sont simplement ceux ne comprenant pas la langue anglaise. Pourtant quand on s’inscrit dans l’application, il nous est demandé de choisir notre langue donc nous ne voyons pas trop de quoi il s’agit quand ils se réfèrent à la barrière de la langue. Le problème vient du fait que oui, il est possible de sélectionner notre langue principale, mais celle-ci ne compte pas pour les exercices qui se déroulent en audio, ou pour les différentes démonstrations audiovisuelles que nous pouvons trouver dans l’application. Ces dernières se déroulant essentiellement en anglais, il est de la responsabilité des individus d’avoir un niveau de base en anglais qui soit correcte, sans quoi, il est impossible de pouvoir suivre les exercices convenablement et de façon à pouvoir corriger les petites imperfections. Souvent les utilisateurs ne comprennent pas les équivalent des noms des muscles en anglais. Beaucoup se sont désabonnés rien qu’à cause de cela, ce qui donne une mauvaise réputation à l’application.
Il est donc important de se cibler sur les individus qui sont en positions vulnérables. Il est nécessaire de pouvoir inclure tout le monde dans l’utilisation de l’application. Dans le cas présent, plutôt que de parler de nouveau design pour que l’application soit améliorée, nous parlerons plutôt du fait qu’il faut remédier à cela en ajoutant d’autres langues. Pour parvenir à bout de cette difficulté, nous avons internationalisé l’application. En ce sens, nous avons rajouté des langues pour que chacun puisse se retrouver et comprendre les exercices qu’il effectue. Les langues orales rajoutées sont ; le français, l’espagnol, le portugais. Ceci n’est qu’un début, mais d’autres langues vont être ajoutées, ce qui permettra de casser la barrière de la langue et permettra dans une plus grande échelle, de compter des abonnés supplémentaires parmi les utilisateurs de Freeletics.
À noter que le problème de la barrière de la langue s’est aussi vu dans le fait qu’une partie des nouveaux abonnés pensait que le mot « free » ici signifiait gratuit. Une majorité a donc pensé que l’application serait gratuite, ce qui n’est évidemment pas le cas et ce pourquoi nous ne changerons certainement pas de design. Il faut comprendre la signification du mot « free » plutôt comme la « liberté » de pouvoir faire du sport en tout moment, et dans n’importe quel lieu qui convient. Il n’est pas nécessaire de changer le nom de l’application, ou d’en changer le design pour cette raison.
Conclusion
Nous nous sommes retrouvés en face des potentiels problèmes qu’il peut y avoir quant à la prise en compte des personnes les plus vulnérables pour l’utilisation de l’application. D’un côté, il y a des personnes qui atteignent un certain âge pour lequel on ne voit pas de campagne marketing (stratégies de communication) qui les visent directement, et qui poussent à ce que celles-ci soient encouragées à pratiquer davantage d’activité physique. À travers l’insertion de plus d’image adressée à cette catégorie d’individu, nous pouvons remédier à cet ennui. De l’autre côté, après consultation des plaintes qui existaient à propos de la barrière de la langue, encore une fois, en étant plus inclusif avec les personnes qui ne comprennent pas l’anglais, nous avons optés pour augmenter le panel de choix de langue. Toutes ces prises en compte permettront de notre avis, à ce que l’application soit améliorée et accessible à une population vulnérable.
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